En 2025, l’article Care trajectories of people with mood disorders in Quebec using latent class and latent profile analysis methods a été publié. Maude Laberge, qui agit au sein de l’Unité de soutien SSA Québec à titre de codirectrice scientifique de l’équipe SSA-RUISSS Université Laval, copromotrice scientifique du projet d’amélioration de la trajectoire des personnes aînées dans la transition entre le domicile et le milieu d’hébergement du programme PATIenTS et chercheuse experte en économie de la santé, est autrice senior+ de correspondance de cet article.
Membres de l’équipe : Christian RC Kouakou, Matéa Bélan, Thomas G Poder, Maude Laberge (auteur senior + de correspondance)
Care trajectories of people with mood disorders in Quebec using latent class and latent profile analysis methods. (2025). Journal of Mood and Anxiety Disorders, 9. https://doi.org/10.1016/j.xjmad.2024.100101
Contexte
La prévalence des troubles de l’humeur a augmenté à l’échelle mondiale. Les personnes atteintes de troubles de l’humeur utilisent davantage les services de santé que la population générale, bien qu’un diagnostic de trouble de l’humeur n’entraîne pas nécessairement l’utilisation des services de santé. Cette hétérogénéité dans l’utilisation des services de santé pourrait rendre difficile pour les gouvernements de planifier les ressources pour répondre aux besoins des personnes atteintes de troubles de l’humeur.
Méthode
Une base de données couplée au niveau des patients provenant de résidents du Québec, au Canada, a été utilisée pour modéliser les trajectoires de soins des personnes qui ont déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur. Les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes ont été couplées aux données administratives sur la santé pour une période de 21 ans. Nous avons utilisé l’analyse de classe latente et l’analyse de profil latent pour regrouper les personnes en catégories.
Résultats
Quatre trajectoires de soins ont été identifiées à l’aide de l’analyse de classe latente :
- les personnes qui n’ont utilisé que les services d’un omnipraticien;
- les personnes ayant consulté un psychiatre ou ayant eu au moins une visite aux urgences ou une hospitalisation;
- les personnes consultant d’autres types de spécialistes;
- utilisation nulle.
L’analyse des profils latents sur les services médicaux a donné lieu à quatre profils, avec des nombres moyens de services de 41, 33, 7 et 1, tandis que celle sur l’hospitalisation a donné lieu à deux profils, avec 20 % de la population ayant eu au moins une hospitalisation et le reste aucune.
Conclusion
En classant les personnes en groupes d’utilisation des services, ces méthodes permettent de déterminer les besoins d’une population donnée et peuvent aider les décideurs en matière de soins de santé à répartir les ressources.