En 2023, l’article Effects of ethical climate in association with tenure on work addiction, quality of care and staff retention: a cross-sectional study a été publié. Le codirecteur scientifique de l’axe Gestion du changement (Pôle Santé HEC Montréal) de l’Unité de soutien SSA Québec, Denis Chênevert, figure parmi les autrices auteurs.
« L’article étudie un levier organisationnel, soit le climat éthique, comme vecteur de plusieurs retombées positives, à la fois pour les soignants et les patients. Considérant que les données furent collectées à travers tout le Canada pendant la vague omicron, l’article présente un portrait intéressant des réseaux de la santé et des gens qui les composent en temps de crise. »
Francis Maisonneuve, Pôle Santé HEC Montréal et coauteur de l’article Effects of ethical climate in association with tenure on work addiction, quality of care and staff retention: a cross-sectional study
- Francis Maisonneuve, MSc
- Human Resource Management, HEC Montreal, Quebec, Canada
- Patrick Groulx, MSc (aujourd’hui également PhD)
- Management, HEC Montreal, Quebec, Canada
- Denis Chênevert, DSc
- Human Resource Management, HEC Montreal, Quebec, Canada
- Colleen Grady, DBA
- Family Medecine, Queen’s University, Kingston, Ontario, Canada
- Angela Coderre-Ball, PhD
- Family Medecine, Queen’s University, Kingston, Ontario, Canada
Contexte
La présente étude s’intéresse aux divers effets du climat éthique sur les travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux au Canada. Notamment, en quoi ce climat organisationnel est associé à la dépendance au travail chez cette population, et par la suite, à leur intention de rester dans leur profession et à la qualité perçues des soins dispensés. De plus, dans une perspective d’apprentissage sociale, l’ancienneté est utilisée comme variable modératrice pour étudier comment ces différentes relations sont vécues par les nouvelles recrues.
« Le climat éthique est défini comme étant la présentation explicite
Traduction libre d’un extrait tiré de Olson, 1998; p. 346
(a) de la manière dont les décisions ayant un contenu éthique sont résolues,
ou (b) la présence de conditions organisationnelles qui qui permettent aux employés de s’engager dans une réflexion éthique, ou les deux. »
Méthode
Plusieurs initiatives furent menées pour rejoindre le plus grand nombre de répondants possible à travers les différentes installations de santé au Canada, et ce, durant la première vague Omicron de Covid-19. Cet épisode était un moment crucial de la pandémie et s’avère propice pour collecter des données sur la perception des milieux de travail par les travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux. Au total, 860 questionnaires complets furent recueillis et furent analysés grâce à de la modélisation par équation structurelle et par régressions multiples.
Résultats
Tel que théorisé, le climat éthique a une relation significative et bénéfique, à la fois directe et indirecte via la dépendance au travail, avec l’intention de quitter la profession et la qualité perçue des soins. De plus, l’ensemble des relations observées étaient encore plus prononcées pour les travailleuses et travailleurs ayant peu d’ancienneté.
Conclusion
Le climat éthique est associé à une cascade d’effet désirables, tels qu’un niveau plus bas de dépendance au travail, d’intention de quitter la profession en plus d’un niveau plus élevé de qualité perçue des soins offerts. Ainsi, les organisations en santé et services sociaux devraient investir à développer ce type de climat, et ce, surtout pour leurs nouvelles recrues.
Citation
Maisonneuve F, Groulx P, Chênevert D, et al Effects of ethical climate in association with tenure on work addiction, quality of care and staff retention: a cross-sectional study. BMJ Quality & Safety 2024;33:24-32.